Basée à Colmar, la patrouille de voltige Reva évoluera dimanche au meeting aérien de Habsheim.

patrouille_reva_2.jpg


A bord de leurs avions, ils ont flirté avec les flots en passant sous un pont de seulement sept mètres de haut en Chine. Au Japon, on les surnomme les "Space knights" (les Chevaliers du ciel). Dimanche, les voltigeurs de la patrouille Revaferont montre de leur talent sur l'aérodrome de Mulhouse-Habsheim à l'occasion du grand meeting aérien.

Les membres de cette formation aérienne basée à Colmar-Houssen ont tous des brevets de pilotes militaires. Autant dire que maîtrise et professionnalisme sont leur maîtres mots. Pour autant, voltiger reste pour eux un "simple" hobby, un moment d'évasion comme l'explique le Lieutenant-colonel Réal Weber, leader de la patrouille et ancien pilote de chasse à la retraite : "C'est notre loisir. L'argent de notre association est englouti dans les frais de fonctionnement et d'entretien de nos engins. Lorsqu'il nous en reste un peu, on améliore nos avions. Dernièrement, nous nous sommes équipés d'un pilote automatique."

Ses avions ont d'ailleurs largement contribué à la renommée de la patrouille Reva. Il s'agit de deux AcroEze (des VariEze modifiés pour la voltige) de conception artisanale et d'un Long-Eze. Des appareils très particuliers avec leur hélice placée à l'arrière et leur fuselage en forme de canard. Cette architecture offre une très bonne visibilité au pilote : "on est comme suspendu en l'air" confirme Réal Weber. Ces petits avions rapides et économiques ont été conçus par Burt Rutan, un ingénieur de la Nasa réputé.

Des cinq pilotes qui composent la patrouille, trois feront le "show" à Habsheim.  Il s'agit des régionaux Nicolas Libis, Michael Meyer et bien sûr Réal Weber en Leader. Pour l'occasion, la formation Reva va emprunter quelques figures à la Patrouille de France comme le "grand tourne à droite" ou le fameux coeur.

Boris Marois

Article paru dans le journal L'Alsace
Edition du Sam. 1er août 2009
Toute reproduction, partielle ou totale, doit faire l'objet d'une demande auprès du journal L'Alsace
http://www.lalsace.fr/fr/index.html