Une nouvelle activité a été acceptée sur l’aérodrome de Colmar. Désormais le site est ouvert aux ULM.
La direction générale de l’aviation civile a donné son aval pour autoriser le vol des ULM sur l’aérodrome de Colmar. Une présentation en vol a été faite devant des représentants des communes limitrophes au site et des membres de la commission environnement de Colmar et environs. Consultée, cette commission environnement de la préfecture a donné un avis favorable. « Les ULM qui ont été acceptés ne sont pas des tondeuses à gazon. J’ai bien montré quel type de machine allait voler sur le site », explique le Colmarien Gilbert Paques, à l’origine du projet. Effectivement, il ne s’agit pas de modèles classiques « aile delta ». L’ULM de Gilbert Paques se présente comme un petit avion. Il s’agit d’un Pioneer 200. Une belle bête de 470 kg et 80 CV pouvant prendre deux personnes pour un vol de formation ou de découverte. Ce « petit avion » peut atteindre 180 km/h et présente tous les instruments : anémomètre, altimètre, variomètre, compas, radio VHF… Grande particularité de cet appareil, il propose une option assez intéressante avec un parachute de secours. « Ce parachute retient tout l’appareil », souligne Gilbert Paques.
Augmentation de l’activité de l’aérodrome
Attention, seuls les ULM basés sur l’aérodrome pourront atterrir et décoller de Colmar. « Cette autorisation a été un combat d’une année. Mais pour l’aérodrome colmarien, c’est un plus notamment pour augmenter son activité », explique Gilbert Paques, par ailleurs président de l’Aéro-Rétro club de Colmar. Jusqu’à présent, les gestionnaires de l’aérodrome avaient en effet été assez réticents à l’idée de faire se côtoyer ces appareils légers et de vrais avions. Mais le type d’ULM qui vient d’être accepté doit prendre en compte « les rigueurs de l’aérodrome contrôlé », c’est-à-dire bien maîtriser les approches de terrain et la communication avec les contrôleurs aériens.
L’autorisation de vol des ULM a permis à Gilbert Paque de créer son entreprise : AUL Formation. Le but étant de former de futurs pilotes. Ces pilotes pourront, s’ils le veulent, plus aisément passer le Private pilote licence (NDLR : la licence de petit avion traditionnel) et l’Instrumental flight rule (NDLR : vols aux instruments). À noter que la formation pour obtenir une licence de pilote d’ULM coûte en moyenne, selon la motivation et l’implication du candidat, 5000€.
Se renseigner : Sur le site internet d’Avion ultra-léger Formation (AUL formation) http://www.aulformation.com ou au 06.76.04.32.45.
Patrice Barrère
Article paru dans le journal L'Alsace
Edition du sam. 13 décembre 2008
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