Pour la quatrième année consécutive, en coordination avec la fédération française de vol à voile, le centre interclub vélivoles Vosges-Alsace propose, pendant ce week-end, de privilégier le public féminin à la pratique du planeur.
Dans l’univers des vélivoles, c’est ainsi que l’on nomme les pratiquants du vol à voile, on compte seulement 10 % de femmes. Le but de la manifestation est de les encourager à venir découvrir ce sport et d’attirer plus de personnes du sexe opposé vers cette discipline. Une opportunité de découvrir les sensations uniques que procure le planeur, sans utiliser d’autre moteur que la force naturelle des courants aériens, en alliant technicité et puissance de la nature. L’expérience rare de glisser dans les airs tout en éprouvant un sentiment de liberté totale et de sérénité.
« Le vol à voile permet aussi à ses pratiquants d’affirmer leur personnalité, car il faut de la détermination, de la rigueur et de la discipline. » explique Jutta Sturm, 4 500 heures de vol au compteur, instructrice, et par ailleurs championne de France féminine toutes catégories. « On peut le pratiquer dès 13 ans, sans limite d’âge, et il est adapté aux femmes car il ne nécessite pas de force physique particulière ».
Si peu de personnes se sont présentées hier à l’aérodrome, la vice-présidente du club, elle-même pilote, Sylvie Windenberger, reste optimiste, « c’est le premier samedi des soldes et la météo est un peu maussade ». Un club qui peut s’enorgueillir d’avoir eu dans ses rangs une pratiquante devenue la première femme pilote de chasse dans l’armée de l’air française. « Le planeur, c’est une école de la vie, de développement personnel et de confiance en soi, et qui vous apprend à rester humble ».
Un vol découverte d’une vingtaine de minutes, à bord d’un planeur, ou aérodyne biplace, accompagné par un instructeur, est proposé aux femmes au prix de 50 euros au lieu du tarif de 90 euros pratiqué habituellement. L’activité est bien entendu ouverte à tous, mais ce sont les femmes qui sont à l’honneur, les accompagnants qui souhaitent également voler, n’auront droit eux qu’à une ristourne de 20 euros sur le coût habituel. Pour rassurer les plus sceptiques, possibilité est donnée de se mettre en confiance en effectuant un vol à bord d’un simulateur.
JO.K
Article paru dans le journal DNA
Edition du dim 29 juin 2014