Les nuages se dissipent au-dessus de l'aéroport de Colmar-Houssen. Alors que le traité de gestion entre l'Etat et la Ville arrive à échéance en juin 2011 après 20 ans, "l'objectif est de ne pas provoquer une rupture d'exploitation de l'aéroport", (r)assure le maire.

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En clair, la concession pourrait être prolongée et le site poursuivre son activité aérienne. Ce sont en tous cas les intentions du premier magistrat. "Tout cela devrait être réglé avant la fin du 3ème trimestre 2010. En fonction de madalités définies avec l'Etat, une nouvelle délégation de service public (DSP) pourrait être accordée pour trois ans pour l'exploitation du terrain d'aviation", indique Gilbert Meyer. Aujourd'hui, la Société de l'Aéroport de Colmar est titulaire d'une DSP qui court jusqu'au 16 juin 2011.


En cinq ans, le ton et les choses ont bien changé sur le dossier Colmar-Houssen. Envolées les incertitudes sur l'avenir de l'aéroport ! On ne parle plus aujourd'hui de fermeture et d'un déménagement à Meyenheim sur la piste de la BA 132.

Une piste lointaine et floue

Pourtant, le député-maire de Cernay Michel Sordi admet qu'une réflexion sur le transfert de l'aviation d'affaires sur la piste de la BA 132 reste dans l'air. Mais il tempère : "la reconversion de la piste dans l'aviation d'affaires nécessiterait de la rééquiper. L'Armée a enlevé les poteaux de balisage ... Il faudrait aussi construire des locaux d'accueil". Tout cela coûte très cher et ne se fera pas en un an.

Gilber Meyer qui a rencontré Michel Sordi, ne s'avance pas sur ce terrain. "Nous avons un outil à Colmar. Le site de Meyenheim représente une diponibilité foncière de 150 ha intéressante pour attirer des entreprises. Le maintien de la piste d'aviation de la BA 132 est un plus pour le trafic d'affaires, un atout pour créer un pôle économique. Le cas échéant, si les collègues du secteur d'Ensisheim décident de faire celui-ci, la Ville de Colmar pourrait être partenaire".

Le foncier n'est plus une préoccupation

En 2005, le maire de Colmar bataillait, face aux entreprises utilisatrices de la piste, pour récupérer les 110 ha de l'aéroport à des fins économiques. Oubliées les turbulences ! Depuis, une trentaine d'hectares ont été destinés à l'urbanisation, Liebherr a investi dans une nouvelle usine sur le site, et la crise de 2008 a tari les implantations.

"Aujourd'hui, la question ne se pose plus en ces termes", dit Gilbert Meyer. "Il reste 15 ha diponibles dans la zone d'activités de l'aérodrome, 10 ha en ZI à Sainte-Croix-en-Plaine, une dizaine de lots pour les artisans aux Erlen. La CAC a aménagé 20ha à Horbourg-Wihr". Dans l'immédiat, le foncier n'est plus une préoccupation pour le maire de Colmar. Tant mieux pour l'aéroport et ses usagers !


I. N.

Article paru dans le journal DNA
Edition du Dim. 25 avril 2010