Le centre de vol à voile Colmar planeur a ouvert ses espaces aériens à toutes celles qui voulaient vivre une nouvelle expérience, hier à l’aérodrome.

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« Une impression de liberté ». « Ne plus vouloir redescendre ». « L’envie d’y retourner ». Les impressions recueillies à la descente des planeurs allaient dans le même sens, hier, pour l’opération « ça plane pour elles ».

Pour encourager les vocations féminines dans le domaine de l’aéronautique, l’école de pilotage de planeur colmarien a pris le relais de la fédération nationale de voile à voile en proposant des initiations aux femmes, rien qu’aux femmes.

La raison ? Elles ne représentent que 10 % de l’ensemble de licenciés français.

Faire carrière ?

Colmar ne déroge pas à la règle : cinq femmes pour cinquante membres. « C’est une manière de dire aux filles qu’il est possible de faire carrière dans le métier de pilote », indique Jutta Sturm, l’un des membres du club à la manœuvre.

Elle maîtrise d’ailleurs bien le sujet : son palmarès compte les titres de championne de France 2008 et vice-championne 2009.

L’invitation a été prise au vol par le public : dans la matinée, une vingtaine de femmes et jeunes filles, âgées de 12 à 70 ans, est montée dans les bi planeurs pour des voyages d’environ un quart d’heure au-dessus de Colmar.

Des vitesses élevées

Avec des pointes à 200 km/h lors des descentes et une moyenne de 80 km/h pour des vols tranquilles dans les courants ascendants, les sensations étaient au rendez-vous. « Là-haut, on n’ose pas trop bouger au début… Comme sur une moto », juge Émilie, qui est venue en couple. La possibilité de manier le manche s’offrait aux plus hardies.

« Comme le surf »

« C’est comme le surf : on prend les courants aériens comme on prendrait une vague. Après il faut rester à l’intérieur pour rester en l’air le plus longtemps possible », explique la pilote avant le décollage.

On enfile le parachute, vestige des premiers vols en planeur. On s’assied dans le cockpit. Puis les rues de Colmar glissent sous les ailes, les cigognes planent au-dessous dans les mêmes courants aériens et les Vosges dessinent la ligne d’horizon. Des images qui se gravent dans les mémoires des initiées. Qui pourront, qui sait ?, grossir le nombre de pilotes professionnels qui sont passés par le centre de Colmar. « En 10 ans, 40 pilotes de ligne et de chasse ont découvert les métiers de l’air ici », souligne Jutta Sturm.

Sailesh Gya

Article paru dans le journal L'Alsace
Edition du lun 28 juin 2010
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