Ça plane pour elles
 

Ce dimanche fut l’occasion pour les femmes avides de sensations de découvrir le vol à voile, dans le cadre de la journée « Ça plane pour elles », organisée par le CICVVA à l’aérodrome de Colmar. Une expérience « planante », testée pour vous…

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À 10 heures du matin, elles étaient déjà une dizaine à attendre, avec plus ou moins d’anxiété, le moment de prendre place à bord du planeur, pour un vol de découverte dans les cieux colmariens. Car c’est aux femmes que s’adressait cette opération « Ça plane pour elles », chapeautée par la FFVV (Fédération française de vol à voile) et organisée à l’aérodrome de Colmar par le CICVVA (Centre interclubs vélivole Vosges Alsace) pour la troisième année consécutive.

Pour cette journée, elles bénéficiaient donc d’un vol de découverte en planeur tandem à demi-tarif (40 € au lieu de 80), d’une durée variable en fonction des courants aériens ascendants, ou « ascendances », que le vélivole (adepte du vol à voile) exploite pour planer le plus longtemps possible.

L’anxiété laisse vite place à l’émerveillement

Par groupe de trois, nous quittons le centre pour rejoindre le lieu du décollage, où attendent planeurs et pilotes. Ces derniers, bénévoles du club, ne lésinent pas sur les explications et font tout pour mettre à l’aise et sécuriser celles qui sont venues « s’envoyer en l’air ». Une fois équipé du parachute, obligatoire, on prend place à l’avant de l’appareil et le pilote présente les instruments : le manche, le palonnier, l’altimètre, l’anémomètre qui indique la vitesse et le variomètre, qui permet de savoir la vitesse de montée ou de descente. Mais pour un vol de baptême, bien sûr, c’est un vélivole breveté qui prend place à l’arrière et tient les commandes.

Un câble est tendu entre le planeur et un avion, qui le remorque jusqu’à ce qu’il prenne son envol. Les battements de cœur s’accélèrent, à mesure qu’on prend de la vitesse et qu’on sent le sol s’éloigner. Mais l’anxiété laisse vite place à l’émerveillement, devant les superbes paysages alsaciens, qui s’étalent à perte de vue. Ce qui frappe le plus, c’est l’impression de voler dans du coton, car le planeur, contrairement à l’avion, est totalement silencieux… Les ressentis sont aussi plus intenses : ceux qui ont déjà éprouvé le remuement interne causé par les trous d’air en avion et les amateurs de manèges à sensations fortes peuvent s’en faire une petite idée… Personnes sujettes au mal de l’air, s’abstenir, surtout par temps venteux !

En vol, le pilote détaille les manœuvres et l’évolution de l’appareil, qui monte à 600 m au-dessus du niveau de la mer. Au moment de la descente, il est assez impressionnant de se dire, en regardant le variomètre, que l’on descend à deux ou trois mètres par seconde… Et c’est quand on voit le sol s’approcher qu’on se souvient qu’il faut, malheureusement, atterrir. Mais si les pieds touchent le sol à la sortie de l’appareil, la tête, elle, reste encore un long moment dans les nuages…

M.W.

Article paru dans le journal DNA
Edition du lun 25 juin 2012