Théorie et pratique : c’est un rendez-vous mensuel – en plus de la réunion hebdomadaire du jeudi – auquel a convié Gilbert Paques, pilote instructeur sur avion ultra léger à l’aérodrome de Colmar, samedi.


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L’après-midi a été réservé aux opérations de maintenance sur le doyen du parc, un Skyranger « tube et toile », le premier terme pour l’infrastructure, le second pour la voilure en Dralon. Car l’ultra léger se décline aussi en alu, comme le Savanah, ou en composite ou carbone, comme le Sparviero – épervier en italien -, le Fascination tchèque ou le Tetras fabriqué au Thillot, dans les Vosges.

250 kgs à vide

Voilà pour le plumage ; le ramage est soumis à un cahier des charges strict, bien compréhensible pour la sécurité, prépondérante pour ce moyen de transport : 100 CV maxi pour une cylindrée de 1 200 cc, la fiabilité des moteurs autrichiens Rotax, bien connus des motards amateurs de BMW "GS"… Le poids c’est l’ennemi, plus ici qu’ailleurs : 250 kgs à vide, 450 (472 avec un parachute) de PTC avec suffisamment de carburant pour tenir en l’air huit heures en tutoyant 200, voire 250 km/h à 11 000 pieds.

Cette sécurité active qui ne tolère pas l’à-peu-près doit s’accompagner d’une maintenance rigoureuse, précisément l’objet de la démonstration in situ, à laquelle participent activement le propriétaire de l’avion, les stagiaires et les pilotes, chevronnés ou pas. L’utilisation de l’avion se compte en heures de vol. 50 h, contrôle durits, échappement ; 100, vidange et filtre à huile ; changement de bougies à 200 et synchronisation des carburateurs double corps à 400.

Une formation ouverte à partir de 15 ans

C’est indispensable, mais Gilbert Paques place au premier plan la formation du pilote, essentielle pour la sécurité, notion complètement occultée par exemple en automobile. Ici, ce sont des pros de la spécialité qui en parlent… Une formation ouverte à partir de 15 ans, comme Nicolas qui est venu pour la première fois samedi, sans autre limite car l’instructeur focalise sur l’aspect psychologique majeur : la motivation. 20 heures de cours et 20 heures de vol peuvent suffire aux âmes bien nées.

Un authentique apprentissage de pilote d’avion de tourisme en fait, pour maîtriser un engin extrêmement maniable, qui décolle et atterrit très court, qui peut se poser en pleine brousse (le nom du Savannah n’est pas un hasard) ou dans un champ et… en repartir ce qui est impossible - juridiquement - à un autre type d’aéronef.

Carole Friedrich, passionnée éclairée, n’en est pas à son bal des débutantes, même si ses 300 heures ne lui permettent pas - encore - d’être instructrice. Elle est en revanche l’organisatrice d’un tour de France « maison » au départ de Colmar en juillet prochain.

Gilbert Paques est en outre représentant pour l’Alsace de la Fédération française PLUM' (Le P pour « pilote » et l’inversion des lettres pour une signification plus loquace).

Avion Ultra Léger Formation : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ✆ 06 76 04 32 45.

Article paru dans le journal DNA
Edition du mun. 2 mars 2015